Pois protéagineux et tournesol Vérifier la présence d’Aphanomyces et lutter contre orobanche

L'orobanche, très nuisible, doit être traitée dès les premiers repérages. (© Terre-net Média)

Les conditions climatiques de 2010 n’ont pas été favorables au développement de l’Aphanomyces, champignon qui est surtout nuisible lorsque les sols sont humides. Il ne faut pas pour autant sous-estimer son potentiel infectieux en 2011.

Le retour du pois dans de nombreuses exploitations, sur des parcelles qui ont en reçu il y a quatre ou cinq ans, voire au-delà, doit inciter à la prudence. En cas de doute, il est préférable d’effectuer un test avant le semis. Il sera déconseillé de semer des pois dans des parcelles qui font état d’un taux de nécroses de 1,5 ou plus.

Des attaques d’orobanche sur tournesol repérées en 2010

Pour la première fois en 2010, une parcelle de tournesol fortement infestée par l’orobanche a été détectée dans le Sud-Ouest, en Haute-Garonne. Jusqu’à ce jour, seuls des niveaux de présence très faibles avaient été repérés en France. Le Cetiom estime que cette plante parasite est très nuisible pour le tournesol et qu’il est absolument indispensable de repérer les premiers foyers, afin de déployer toutes les actions possibles pour endiguer son développement. L’espèce, qui s’attaque au tournesol, l’orobanche cumana, n’est pas la même que celle qui parasite le colza, l’orobanche rameuse. Elle se différencie par sa hauteur (40 à 50 cm), ses fleurs blanches et son absence de ramification.

Le Cetiom recommande d’enfouir, dès que possible, les cannes porteuses d'orobanches après la récolte du tournesol et d’éviter le broyage, qui risque d’accroître sa dissémination. L’institut technique conseille également de nettoyer soigneusement le matériel après usage. Il existe deux méthodes de lutte contre l’orobanche du tournesol, le recours à des variétés tolérantes à l’orobanche et l’emploi de variétés Clearfield, résistantes à l’herbicide Pulsar 40, suivi d’un désherbage avec Pulsar 40.